Je pourrais lire, alors, mon schéma en décomposant ma figure en ses deux éléments identiques : 2 barres d’égale longueur Deux éléments identiques dont l’un passait simplement sous l’autre Deux éléments identiques dont l’un passait simplement sous l’autre, ce qui me faisait croire auparavant, au temps de l’étage imaginaire, qu’ils n’étaient pas semblables. La preuve en est qu’à retourner mon schéma, j’obtiens le même graphique inversé. Il y avait bien deux traits égaux ! Schéma initial Schéma retourné Les couleurs sont là pour mieux s’y repérer : Il y a bien deux bâtons identiques quoique de couleur ici différentes : un rouge continu un bleu continu.. La personne illettrée, elle, n’a pas accès à la dimension trois laquelle n’est pas la dimension du mensonge mais celle de l’interprétation. Ainsi elle ne parvient pas à appréhender les dessus-dessous et ne peut donc pas déchiffrer les lettres ni les mots. De n’avoir accès qu’à l’imaginaire ne lui permet de lire le schéma 1 que de la façon qui suit : Elle lit donc : Trois barres ! Ce n’est pas si faux ! La personne illettrée lit quelque chose qui est juste, mais qui est hors le partage, hors le consensus de la langue des humains. Son air hébété et borné lui vient de ce qu’elle croit parfois que les autres se moquent d’elle et font semblant de voir quelque chose qui n’existe pas vraiment. En fait, elle est limité par sa non sexuation qui ne lui donne pas accès au symbolique, donc pas à la troisième dimension. Contrairement à ce que disent les éducateurs, il ne s’agit pas de lui donner des limites ou de le cadrer, mais tout au contraire, de lui faire transgresser ce par quoi elle est limitée afin qu’elle advienne au symbolique. Il faut, pour y avoir accès, recourir tant au mensonge qu’à la vérité. La personne illettrée, elle, dans sa lecture ne voit pas cet artifice car elle est sans cesse à la recherche du vrai de vrai, comme d’un parfum on dirait : “Homme de chez Homme”. |