De tous temps et en tous lieus, par le passé, on a coupé les hommes et cousu les femmes !
la coupure signifiante
Celui qui est en souffrance d’illettrisme ne parvient pas à lire car il ne peut assumer les coupures qui font de la phrase un langage stable parce que cohérent d’être fini, borné, limité.
La personne illettrée ne met jamais de majuscule au début de sa phrase ni de point à la fin de celle-ci. Cela mettrait sa vie en péril !
Cela met sa vie en péril car il s’identifie à ce qu’il lit, lui qui n’est pas fini ni borné ni limité. Être fini c’est pour lui être imaginairement assimilable à la mort. Vous voyez la vérité est à l’inverse de ce que disent de lui les éducateurs qui le trouvent borné et plutôt limité et qui ne pensent pourtant qu’à lui mettre un cadre, des limites etc…
C’est tout le contraire, il s’agit de lui faire transgresser ses limites, et pour cela il faut les lui faire découvrir. Il s’agit de lui apprendre les limites, tant les siennes que celles nécessaires à la langue. D’ailleurs ce sont les mêmes !
La coupure ou articulation signifiante dans la langue, est en rapport à la disparition et à la perte, mais pas du côté du manque à être.
L’articulation signifiante est plutôt du côté de la dissolution au sens chimique, ou alchimique, c’est-à-dire une épuration. Une épuration du genre de celle dont parlait l’alchimiste : « transformer le plomb en or ». C’était bien sur une métaphore.
Une épuration au sens d’Empédocle se jetant dans l’Etna. Purification métaphorique des « Mystères d’Éleusis » qui lui permettra, grâce à cette ignition dans l’Etna, de passer dans l’Ante dont le siège est le Tartare sous l’Etna. Nous vous rappelons que toujours, le passage de la mort symbolique inverse un signifiant primordial de celui qui passe : Etna-Ante.
Il sera alors arrimé à la chaîne signifiante représentant le discours de ses morts.
C’est aussi cela Dieu ; ce qui est dit par eux, les morts.
Morts qui n’ont comme appareil pour s’exprimer que les vivants dont c’est la seule fonction, le seul devoir, que de les laisser parler. C’est ça, le sens du chiffre « 7 » de l’initié.
Après cette solution ou dissolution, la « Chose », au sens freudien se présente alors dans sa non-représentation en tant que « Tout », ce qui la rend efficace à faire lien signifiant pour donner sens à ce monde où nous vivons.
Dans la lecture ou l’écriture, il en va de même.
C’est seulement une fois arrimé à la chaîne signifiante ininterrompue du discours des morts que l’on parvient à donner sens aux signes que l’on parcourt des yeux, signes qui ont cette particularité d’être de dimension trois bien que représentés en dimension deux.
Je m’explique ! (cliquez avant de poursuivre)
Donc, l’illettré n’a pas accès à la dimension trois de la lecture !
Aussi il ne partage pas avec les humains le consensus qui les rend aptes à interpréter l’erreur d’écriture ou de lecture.
Et comme il est tout bouleversé par le fait que nous prétendions lire autre chose que ce qu’il voit, ses fautes d’orthographes et de lecture ne sont la que pour nous crier qu’il faut que nous cessions de le prendre pour une banane !
Lui, on ne la lui fait pas ! Il n’est pas dupe !
Toute tentative de le remettre dans le droit chemin sans lui avoir fait prendre conscience de son problème de dimension, lui est une torture et comme tel, nul et non avenu.
Il n’a pas accès à l’articulation signifiante qui nécessite un franchissement symbolique à même de lui faire accepter de prendre en compte le vide, qui est pour lui « faute », défaut d’écriture.
La personne illettrée n’y a pas accès !