Partons de ce que nous tenons pour acquis que la structure est consistante au nœud, c’est-à-dire qu’elle est contenue dans le nœud et qu’elle ne varie pas même après certains changements ou certaines transformations du nœud. Cette structure est celle du langage qui nous fait « parl’être« . Essayons d’inscrire sur un nœud certains des fait qui nous semblent être en rapport avec la langue et avec l’illettrisme et voyons ce que nous obtenons après transformation du dit-nœud !. Utilisons pour cela le nœud trèfle ! |
 Le Nœud Trèfle |
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Nœud trèfle, où les dessue-dessous sont alternés et où l’on voit bien que ce qui tient ce nœud est le triskel central représenté ci-dessous : |
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 Le Triskel |
Triskel dont une des particularité est que les trois brins sont alternés, chacun passant d’abord dessus, puis dessous. Essayons de nouer entre eux les trois domaines qui font en général problème à la personne illettrée : la parole, l’écriture et la lecture ! |
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Que pouvons-nous faire de ce nœud ?Essayons de lier deux par deux les trois catégories intéressées par le phénomène de l’illettrisme. Relions d’abord la parole et l’écriture ! Faisons-y comme une bretelle d’autoroute qui va modifier le nœud ! |
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Si je défais les boucles libres, j’obtiens deux ronds liés entre eux et inséparables.(Nous appelons boucles libres celles qui peuvent se dénouer en tournant) |
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A relier deux par deux n’importe lesquelles de nos trois catégories, on obtiendra toujours deux ronds enlacés qui feront fi de la troisième ! |
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Essayons cette fois de lier deux ensemble, puis d’établir un lien avec le troisième : |
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Qu’obtenons-nous une fois le nœud réduit ? |
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Déplions les boucles et nous obtenons ceci : |
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Un rond libre ! |
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Essayons alors de lier ensemble écriture, parole et lecture !Lecture, écriture, parole. |
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Une fois dénouées les boucles libres, on obtient deux ronds libres : |
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C’est-à-dire ainsi (sans tenir compte de la couleur) : |
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Résumons-nous :Si nous relions deux des catégories, nous obtenons deux ronds noués ensemble.  Si nous relions les trois ensemble, nous obtenons :   Dans les trois cas, la cohésion entre nos trois catégories a disparu. Comment faire pour que les trois persistent ? Prenons en compte le fait que le psychanalyste Jacques Lacan s’est posé le problème du nouage du nœud trèfle à trois. |
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 Le nœud trèfle à trois |
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Chacun étant nécessaire à la parole, à la lecture et à l’écriture, Imaginons d’insérer à notre nœud trèfle les trois supports de la langue : le vocabulaire, la grammaire et la syntaxe ! |
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Cette fois, si je simplifie la représentation du nœud en supprimant les trajets superflus, j’obtiens ceci : |
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 Le tout était dans chaque partie |
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On retrouve bien chacune des boucles : l’écriture, lecture et parole, ainsi que : la grammaire, le vocabulaire et la syntaxe Mais surtout l’on constate que le triskel central a été conservé ! |
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Le réel du nœud, ici en rouge l’empêche de se dénouer. Nous sommes ici dans une version extrinsèque du nœud et pouvons bien revenir à sa version intrinsèque qui serait ceci :. |
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Nous savons pour l’avoir déjà vu et enregistré avant, dans l’extrinsèque que ce nœud est tenu ! Il est tenu par le réel du nœud !Réel du nœud auquel la personne illettrée n’a pas accès pour n’avoir pu intérioriser l’extérieur du monde dans lequel elle vit, elle ne peut donc pas non plus extérioriser l’intérieur de son être. Elle est dans un « no man’s land » de l’être et n’a pas accès à la Lettre. |