Nous avons déjà beaucoup décrit ailleurs ce qui se déroule lorsqu’une personne est touchée par l’illettrisme. Comment dire cela autrement ?
Dans le cas de l’illettrisme, le sujet (de l’inconscient ?) est illisible. Le sujet intrinsèque n’a pas accès à la dimension de l’extrinsèque de la lettre. Il ne l’a pas incorporée, intériorisée. C’est ou lui ou la lettre. Il ne peut se lire. Quand on ne peut pas se lire, on ne peut pas lire. Dans l’attente, n’ayant pas accès à la lettre, il choisit de faire le mort entre vie et non-être, comme au jeu du tarot.
Nous avons vu que pour avoir accès à la dimension trois, il était nécessaire d’incorporer, d’intérioriser et d’archNous avons déjà beaucoup décrit ailleurs ce qui se déroule lorsqu’une personne est touchée par l’illettrisme. Comment dire cela autrement ?
Dans le cas de l’illettrisme, le sujet (de l’inconscient ?) est illisible. Le sujet intrinsèque n’a pas accès à la dimension de l’extrinsèque de la lettre. Il ne l’a pas incorporée, intériorisée. C’est ou lui ou la lettre. Il ne peut se lire. Quand on ne peut pas se lire, on ne peut pas lire. Dans l’attente, n’ayant pas accès à la lettre, il choisit de faire le mort entre vie et non-être, comme au jeu du tarot.
Nous avons vu que pour avoir accès à la dimension trois, il était nécessaire d’incorporer, d’intérioriser et d’archiver le vide symbolique extrinsèque afin que l’archivage dudit vide soit rendu efficace par sa disparition du monde de la représentation, sa perte en quelque sorte.
On voit mieux alors le problème de notre époque qui ne jure que par la représentation et l’image.
Rappelons que de tout temps et partout, il a toujours été interdit de représenter Dieu. Même la représentation théâtrale était interdite et les acteurs excommuniés jusqu’à l’édit de Louis XIII qui leur redonnera droit de cité. Avant ils devaient vivre avec les voyous, les lépreux les pestiférés et les prostituées en dehors des villes. Ils n’avaient pas le droit d’être enterré en terre chrétienne. Ils ne pouvaient se marier qu’entre eux et n’avaient pas le droit d’aller et venir. Ils devaient demander des autorisations pour tout.
On enseigne aujourd’hui aux enfants à se jeter dans le monde des écrans pour des raisons de capitalisme à outrance. Écrans de télé, de cinéma, d’ordinateurs, de portables.
Ecran, c’est un mot juste, mais il fait écran entre eux et l’existence.
Or, l’interdit de la représentation n’est là que pour préfigurer le fait que la vie, pour être structurée, doit s’appuyer sur du non représentable, sur de l’invisible. C’est ça le sens du voile dans le Coran. Nous ne discuterons pas sur l’usage perverti qui en est fait.
Ce qui d’être voilé, archivé symboliquement, prend son efficace !
On voit bien que le fait de ne plus avoir à tenir compte de l’interdit de la représentation rend les enfants fous et incapables de lire, d’écrire, de parler ou de vivre dans un monde qui a pour eux perdu tout son sens.
Cela fait des adultes non finis, morts-vivants, comme disaient les anciens Egyptiens pour parler de ceux qui n’avaient pas subi l’initiation du Temple (basée sur l’incorporation du vide, bien sur !).
Tout ce qui a rapport à l’archivage du vide symbolique, à sa disparition a été remplacé par une prolifération addictive du plein imaginaire qui bouche tout l’espace où pourrait s’inscrire le vide symbolique structurant pour l’humain.
Cessons donc de torturer les personnes illettrées afin qu’elles obtiennent des notes supérieures à zéro. Il s’agirait plutôt, ce zéro, de les y accommoder puisque c’est la racine arabe (sifr) du mot « chiffre » qui ne doit pas servir à empiler ni à calculer sa fortune mais à « déchiffrer » les petites lettres de l’alphabet et surtout à signifier l’importance dans l’évolution d’un humain, du vide symbolique : zéro !
Une personne illettrée ne peut pas être remise sur la voie de son humanité par l’absorption à nouveau des connaissances qui semblent lui faire défaut, mais bien plutôt par un travail sur le manque, la perte, le vide, l’absence, l’efficacité de la non-représentation, la présentification de l’absence, l’étymologie, les mathématiques, la logique topologique
Dès qu’elle a ré-intériorisé le vide symbolique, après un certain travail sur elle-même, la personne illettrée, on le constate à chaque instant, retrouve automatiquement les connaissances auxquelles elle n’avait plus accès.
Ces connaissances étaient toujours là, simplement elle ne pouvait plus les lire. Elles étaient devenues comme elle, illisibles, indéchiffrables.
iver le vide symbolique extrinsèque afin que l’archivage dudit vide soit rendu efficace par sa disparition du monde de la représentation, sa perte en quelque sorte.
On voit mieux alors le problème de notre époque qui ne jure que par la représentation et l’image.
Rappelons que de tout temps et partout, il a toujours été interdit de représenter Dieu. Même la représentation théâtrale était interdite et les acteurs excommuniés jusqu’à l’édit de Louis XIII qui leur redonnera droit de cité. Avant ils devaient vivre avec les voyous, les lépreux les pestiférés et les prostituées en dehors des villes. Ils n’avaient pas le droit d’être enterré en terre chrétienne. Ils ne pouvaient se marier qu’entre eux et n’avaient pas le droit d’aller et venir. Ils devaient demander des autorisations pour tout.
On enseigne aujourd’hui aux enfants à se jeter dans le monde des écrans pour des raisons de capitalisme à outrance. Écrans de télé, de cinéma, d’ordinateurs, de portables.
Ecran, c’est un mot juste, mais il fait écran entre eux et l’existence.
Or, l’interdit de la représentation n’est là que pour préfigurer le fait que la vie, pour être structurée, doit s’appuyer sur du non représentable, sur de l’invisible. C’est ça le sens du voile dans le Coran. Nous ne discuterons pas sur l’usage perverti qui en est fait.
Ce qui d’être voilé, archivé symboliquement, prend son efficace !
On voit bien que le fait de ne plus avoir à tenir compte de l’interdit de la représentation rend les enfants fous et incapables de lire, d’écrire, de parler ou de vivre dans un monde qui a pour eux perdu tout son sens.
Cela fait des adultes non finis, morts-vivants, comme disaient les anciens Egyptiens pour parler de ceux qui n’avaient pas subi l’initiation du Temple (basée sur l’incorporation du vide, bien sur !).
Tout ce qui a rapport à l’archivage du vide symbolique, à sa disparition a été remplacé par une prolifération addictive du plein imaginaire qui bouche tout l’espace où pourrait s’inscrire le vide symbolique structurant pour l’humain.
Cessons donc de torturer les personnes illettrées afin qu’elles obtiennent des notes supérieures à zéro. Il s’agirait plutôt, ce zéro, de les y accommoder puisque c’est la racine arabe (sifr) du mot « chiffre » qui ne doit pas servir à empiler ni à calculer sa fortune mais à « déchiffrer » les petites lettres de l’alphabet et surtout à signifier l’importance dans l’évolution d’un humain, du vide symbolique : zéro !
Une personne illettrée ne peut pas être remise sur la voie de son humanité par l’absorption à nouveau des connaissances qui semblent lui faire défaut, mais bien plutôt par un travail sur le manque, la perte, le vide, l’absence, l’efficacité de la non-représentation, la présentification de l’absence, l’étymologie, les mathématiques, la logique topologique
Dès qu’elle a ré-intériorisé le vide symbolique, après un certain travail sur elle-même, la personne illettrée, on le constate à chaque instant, retrouve automatiquement les connaissances auxquelles elle n’avait plus accès.
Ces connaissances étaient toujours là, simplement elle ne pouvait plus les lire. Elles étaient devenues comme elle, illisibles, indéchiffrables.