Racisme, censure et défaut de sexuation : une parabole !
Le racisme n’a pas pour origine une différence entre le noir et le blanc, il commence par la différence homme – femme. On a le choix pour vérifier cette différence entre :
- d’une part le discours binaire,
- d’autre part le discours trinitaire
Le discours binaire
Sa spécificité est de ne pouvoir sortir du registre de l’imaginaire
Utilisons pour l’imager les notions mathématiques de continu et discontinu.
1 – Je définis un champ mathématique, et j’y installe le continu (en rouge).
Ce qui le caractérise, c’est qu’à ce trait, rien ne manque. Il est infini dans le cadre de son champ mathématique. Mais surtout nous le répétons, rien ne manque. Nous aurions au lieu de « continu » tout autant pu l’appeler « Homme ». 1- Homme : à quoi rien ne manque ! | ||
Un temps primaire. Que rien n’y manque en fait un monde tranquille et rassurant. | ||
2 – Opérons de même pour le discontinu, créons un champ secondaire et installons-y le discontinu (en rouge toujours). | ||
Ce qui le caractérise, c’est l’apparition du manque. Ce trait semble incomplet. Nous aurions tout aussi bien pu le nommer « Femme »2- Femme : à quoi quelque chose semble manquer ! | ||
Pourtant c’est faux puisque c’est un trait discontinu donc par rapport à sa définition, rien ne lui manque. Mais imaginairement on a, en comparant les schémas 1 et 2, l’impression que quelque chose manque en 2. Un temps secondaire. Que quelque chose semble manquer en fait un monde angoissant. Le plus affreux, c’est que l’angoisse du manque va rétroactivement contaminer le temps primaire où tout était béatitude. Le manque va y apparaître comme manquant. Le manque y manque ! À partir de quoi plus aucun espace de tranquillité ! Le manque est partout ! C’est ça l’imaginaire ! C’est ça le discours binaire ! On a bien deux éléments continu -discontinu (ou Homme -Femme). Comment dès lors échapper à cet enfer binaire du manque ?
——————– Le Discours de la Trinité Sa spécificité est de faire apparaître un champ troisième (de la famille des ensembles vides). Créons un champ troisième, occupé par une ligne continue de manque. Pour remédier au problème du manque, inscrivons-y une ligne continue faite de la matière de ce qui manque au trait du discontinu du schéma 2. | ||
Installons une ligne continue de manque ! Est-ce Homme, est-ce Femme3 – l’Esprit Saint ou encore l’Autre !X | ||
C’est et Homme et Femme. C’est constitué de leur matière à tous deux. En tout cas, la seule chose qu’on puisse affirmer de ce trait continu fabriqué à partir de la substance de ce qui manque à « Femme » pour faire « Homme », eh bien dans ce champ troisième, seul le manque ne manque pas ! Ni manque, ni manque de manque ! Le voyez- vous ce magnifique trait constitué de la substance même du manque ?
Certains n’y ont pas accès qui se confinent dans un discours binaire. Ou Homme ou Femme ou homme ou Femme ou Homme ou Femme ou …….ou …….etc. Il s’agit ici d’un « ou » inclusif qui revendique l’efficacité d’un « ou » exclusif. Ceux qui se confinent au binaire n’auront plus alors d’autre recours que le discours de la haine et du racisme. C’est-à-dire celui de la Censure et de la propagande. Pourquoi la censure ? Parce que c’est là que le discours binaire fait apparaître les notions de noir et blanc, en essayant de singer sur un mode imaginaire les trois personnes de la Trinité.
1 – Le blanc pour effacer, 2 – Le noir pour caviarder. 3 – Le vide, Ils singeront même le Tiers absent pour en faire un outil imaginaire.
Le nettoyage par le vide. Ça vous a un petit relent ethnique, non ? Ni noir ni blanc, pour empêcher l’Autre d’afficher sa différence en publiant quoi que ce soit qui ne soit pas de mèche avec le censeur, donc le discours binaire. C’est-à-dire le discours de la Science !
Et ils vous parleront de métissage, pour camoufler : Quoi ? |