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Approche du nœud borroméen

Nœuds borroméens

Caractéristiques du Nœud borroméen
C’est comme si ce qui les tient était le vide, le manque, l’absence, le rien,… C’est ça le réel du nœud borroméen !
Le nœud borroméen, cela commence à trois ronds. Ce sont trois ronds (de ficelle, par exemple) dont aucun ne passe par le trou de l’autre. Il n’y a pas d’enlacement. Il n’y a pas d’enlacement et pourtant ça tient ! Ça tient à rien pourrait-on dire !
Pour qu’il y ait Nœud Borroméen, il faut qu’il n’y ait pas d’enlacement. Est-ce un, est- deux ?Jean-Michel Vappereau dit que c’est le nœud de la psychose.
Á deux ronds, on a de l’enlacement. Ça tient, mais par l’enlacement. Ce n’est donc pas borroméen !
Pas d’enlacement !
Ainsi, un est posé sur 3 qui est posé sur 2 qui est posé sur 1, qui est posé sur 3, …etc.
La droite infinie dont la propriété est que les deux extrémités se rejoignent à l’infini.
Il y a, en topologie, plusieurs façon de représenter le nœud borroméen. Sur cette figure, on voit deux ronds (un rouge et un bleu) qui ne sont pas enlacés mais qui tiennent ensembles par la ligne droite infinie (verte).
La section d’un seul des ronds libère tous les autres
Nous avons bien dit que le nœud borroméen commençait à trois ronds. Il peut y en avoir autant qu’on veut pourvu que la section d’un seul d’entre eux libère tous les autres !
Quel que soit le nombre des ronds, la section d’un seul des ronds libère tous les autres
Voici une représentation de nœud borroméen à quatre ronds. Deux des ronds sont en oreilles (le vert et le bleu) et deux (rouges) sont en cercle. Vous en coupez un seul et tous sont libérés !
La Trinité : le Père, le Fils et l’Esprit Saint sont consubstantiels.Trois en un !
Le nœud borroméen était déjà connu des anciens. On en a ici un exemple datant environ de l’an 1300 lequel servait à figurer le principe de la Trinité.
On peut également créer un Nœud Borroméen aves trois Tores (bouées en topologie). Le Tore ayant lui-même certaines propriétés intrinsèques intéressantes !
Figure mathématique en Topologie : le Tore.
Intrinsèquement, le tore n’a pas d’irrégularités de surface, donc pas de trou. Pourtant on peut se le mettre autour de la taille pour apprendre à nager !
Voici un Tore (c’est comme une bouée). On peut se servir de trois Tores pour construire un Nœud Borroméen !
Imaginons une bouée bleue à l’extérieur et rouge à l’intérieur !

Faisons lui une fermeture éclair comme ci dessous.

Il y a différentes qualités d’intuition. Le retournement du tore.
Que se passera-t-il si j’ouvre la fermeture éclair et que je tente de retrousser la bouée. Que vais-je obtenir ?
Réfléchissons !
Le trou et le vide central ont des propriétés particulières !
Hé bien voila ce que j’obtiens ! Une sorte de manchon rouge (et bleu à l’intérieur). La fermeture-&clair est toujours là. La flèche verte est là pour indiquer le creux, le trou, le vide central.

Ceci est difficile à appréhender, sauf à avoir fait la manipulation, c’est-à-dire littéralement avec ses mains et sacrifié un stock de bouées pour apprendre à nager !

Voici un Nœud Borroméen fait de trois bouées (ou Tores en topologie)
Que se passera-t-il si, maintenant, je fais une fermeture éclair à l’un des Tores et que je l’ouvre et retourne le tout si cela est possible ?

Ou encore, si j’ai seulement deux bouées enlacées et que l’une des deux ayant une fermeture éclair, je l’ouvre et je retrousse le tout (si c’est possible), qu’obtiens-je ?

Ce sera l’objet d’une autre page !

Si vous avez expérimenté cela, envoyez-nous les résultats de vos « expérimentations » à : Lituraterre

 

 

 

Envoyez-nous les résultats de vos « expérimentations » à : Lituraterre

En quoi le Nœud borroméen intéresse-t-il le processus de l’illettrisme ?

Les personnes illettrées, et je vous rappelle qu’un grand nombre d’entre elles ont su par le passé lire, écrire et parler normalement ; les personnes illettrées, disais-je, sont des personnes qui à un moment de leur vie, se sont trouvées confrontées à l’impossibilité d’accepter, d’affronter les conséquences de la différentiation sexuelle.

Le processus est une sorte de régression à un temps où « la différence » n’était pas encore, chez elles, inscrite au registre du symbolique. Plus qu’une régression, il s’agit d’un déni ! Déni qui entre autres déboires les empêchera dorénavant de pouvoir lire, écrire ou parler.

Le Nœud Borroméen fait apparaître cette différence dans son retournement ou retroussement. Prenons un Tore Bleu à l’extérieur et rouge à l’intérieur !

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1- Nœud Bo initialVoici ci-dessus mon Nœud Bo initial ! Celui que je vais retrousser pour obtenir la figure 2.. Intrinsèquement il n’a pas d’irrégularité de surface, donc pas de trou 2- Nœud Bo retourné

Mon Nœud Bo initial s’est retroussé. Il a maintenant la forme d’un manchon et a changé de couleur.

J’introduit un crayon dans son vide central et je le redresse jusqu’à obtenir la figure 3

Si je déplace mon tore retroussé sur son axe, je me rend compte que c’est toujours un tore

3- Nœud Bo initial retourné et redressé

Mais c’est un Tore différent car, regardez, sa cicatrice ou sa fermeture-éclaire n’est pas dans le même axe que celle du tore initial (figure 1.).

Elle a fait un quart de tour !

 

4- Le Nœud Bo de retour à sa position initiale

Le 4è position va retrouver mon tore initial qui aura fait le voyage qui consiste à intérioriser l’extérieur, à avoir acquis en son intrinsèque, l’intuition de l’extrinsèque, l’intuition de son trou.

Il est enfin troué, il n’est pas tout ! C’est cela être sexué !

 

Que signifie « être sexué » ?

C’est un processus qui s’inscrit dans l’inconscient. Dans l’inconscient où rappelons-le, Freud précise qu’il n’y a pas de contradiction. Oui et non y sont équivalents. C’est ce qui nous a fait dire ailleurs que « la différence » ne peut s’inscrire que sous les auspices du même et qu’en aucun cas elle peut se résoudre au principe du métissage, si prisé par certains de nos jours.

 

Extrait de « La femme n’existe pas dans inconscient« , par Guy MassatÀ quoi sert le borroméen ?

Le borroméen peut nous servir d’instrument de réflexion. Il peut nous servir, par exemple, pour distinguer la conscience réfléchie (S) qui se pose elle-même comme conscience de soi, la conscience immédiate qui ne se réfléchie pas (I) et l’inconscient, le contradictoire (R). Mais la principale fonction du borroméen est celle d’une cartographie des territoires de l’inconscient ou plutôt d’être une sorte de montre du temps réversible dans son réel, son imaginaire et son symbolique propres.

A suivre…

La corde du borroméen…C’est l’Inconscient, par Guy Massat (les liens dans le texte sont de Lituraterre)

 

Tenez bien la corde du borroméen parce que c’est l’écriture de l’inconscient !

C’est quoi « symptôme » ?

Lacan nous disait la dernière fois, dans la leçon II, que la trilogie freudienne Symptôme, Inhibition, Angoisse [1], correspondait à celle de Réel, Imaginaire et Symbolique (p. 19). Pour saisir les différents sens d’un concept, par exemple celui de symptôme, le borroméen est utile puisque, comme on l’a vu, chacun peut l’utiliser, pour ainsi dire, à sa manière. On peut par exemple dire qu’il figure, le corps, l’esprit et l’inconscient, ou tout autre idée, notion ou pensée, qu’on pourra ainsi diviser en trois pour mieux en saisir les nuances. Après quoi, on saura bien mieux, je vous l’assure, s’en servir comme topologie spécifique de l’inconscient.

Donc, concernant le concept de symptôme nous pouvons distinguer par le borroméen, les symptômes physiques, ceux du corps que nous référerons à l’Imaginaire ; les symptômes de l’esprit (par exemple les idéologies totalitaires) que nous référerons au Symbolique (le Big-Brother) ; et le symptôme de l’inconscient qui est retour du refoulé (l’incontrôlable inattendu).

L’inconscient est un temps extérieur à celui de la conscience, et l’espace n’est jamais que l’ombre du temps. Cela relève du sentir, ça doit être senti comme une odeur, une émanation volatile pour ainsi dire. Le temps réel est impossible à dire, puisqu’il ne se manifeste que comme ce qui nous échappe. Il ne parle pas au sens où il serait une voix qui nous interpellerait : le phonème, le signifiant, n’est pas son unité fonctionnelle. Il n’y a pas, on n’entend pas de voix dans l’inconscient, la voix y est un objet perdue. La voix, c’est dans le corps et dans l’esprit qu’elle se trouve. Dans l’inconscient, il n’y a que des lettres. La lettre, c’est étymologiquement ce qui est envoyé, envoyé de l’autre côté, laissé aller de l’autre côté.

A suivre…