| Extrait de « La femme n’existe pas dans inconscient« , par Guy MassatÀ quoi sert le borroméen ? Le borroméen peut nous servir d’instrument de réflexion. Il peut nous servir, par exemple, pour distinguer la conscience réfléchie (S) qui se pose elle-même comme conscience de soi, la conscience immédiate qui ne se réfléchie pas (I) et l’inconscient, le contradictoire (R). Mais la principale fonction du borroméen est celle d’une cartographie des territoires de l’inconscient ou plutôt d’être une sorte de montre du temps réversible dans son réel, son imaginaire et son symbolique propres. … A suivre… | |
| Tenez bien la corde du borroméen parce que c’est l’écriture de l’inconscient ! C’est quoi « symptôme » ? Lacan nous disait la dernière fois, dans la leçon II, que la trilogie freudienne Symptôme, Inhibition, Angoisse [1], correspondait à celle de Réel, Imaginaire et Symbolique (p. 19). Pour saisir les différents sens d’un concept, par exemple celui de symptôme, le borroméen est utile puisque, comme on l’a vu, chacun peut l’utiliser, pour ainsi dire, à sa manière. On peut par exemple dire qu’il figure, le corps, l’esprit et l’inconscient, ou tout autre idée, notion ou pensée, qu’on pourra ainsi diviser en trois pour mieux en saisir les nuances. Après quoi, on saura bien mieux, je vous l’assure, s’en servir comme topologie spécifique de l’inconscient. Donc, concernant le concept de symptôme nous pouvons distinguer par le borroméen, les symptômes physiques, ceux du corps que nous référerons à l’Imaginaire ; les symptômes de l’esprit (par exemple les idéologies totalitaires) que nous référerons au Symbolique (le Big-Brother) ; et le symptôme de l’inconscient qui est retour du refoulé (l’incontrôlable inattendu). L’inconscient est un temps extérieur à celui de la conscience, et l’espace n’est jamais que l’ombre du temps. Cela relève du sentir, ça doit être senti comme une odeur, une émanation volatile pour ainsi dire. Le temps réel est impossible à dire, puisqu’il ne se manifeste que comme ce qui nous échappe. Il ne parle pas au sens où il serait une voix qui nous interpellerait : le phonème, le signifiant, n’est pas son unité fonctionnelle. Il n’y a pas, on n’entend pas de voix dans l’inconscient, la voix y est un objet perdue. La voix, c’est dans le corps et dans l’esprit qu’elle se trouve. Dans l’inconscient, il n’y a que des lettres. La lettre, c’est étymologiquement ce qui est envoyé, envoyé de l’autre côté, laissé aller de l’autre côté. A suivre… | |